Les promenades du dimanche sont un excellent moyen de connaître l’état des villages et de mesurer la vitalité de nos campagnes ou son triste repli, parfois. J’ai visité, au fil des ans, tous les villages qui composent les trois MRC où ce journal est distribué. Quand on observe les différents milieux avec attention, on développe certaines idées concernant l’urbanisation et le développement en général. Notre mode de vie se reflète dans notre manière d’utiliser l’espace disponible, espace souvent dilapidé à mon avis. On participe ainsi, sans le savoir, à l’immense piège dont nous sommes tous prisonniers, et j’ai nommé le développement non durable.
L’apparition de nouveaux chantiers dans certains secteurs me rend parfois nerveux. Par exemples les projets de résidences pour personnes âgées et les HLM sont particulièrement peu audacieux, voire très fade. Des pieds carrés sans âmes. Dès qu’on a affaire à de la densité élevé, c’est souvent très quelconque, tant du point de vue de l’esthétique générale que de la qualité des espaces.
Pourquoi les architectes et les promoteurs choisissent- ils la voie de la facilité? On ne se pose pas assez la question, je crois. Ils devraient pourtant s’efforcer de créer des espaces de qualité et investir un peu plus, pour aider les gens à mieux vivre au quotidien. Par exemple en ajoutant des espaces communs avec de la lumière naturelle abondante. Il n’y a rien de plus agréable que de pénétrer dans une serre. Cette atmosphère chaude et vivante a un effet positif sur le moral à coup sûr, particulièrement sous nos latitudes Toutes ces installations se remboursent par la qualité de vie supérieure qu’elles procurent à leurs utilisateurs.
Il faut de la sensibilité et de la générosité si on veut participer au développement durable, surtout en architecture et en urbanisme. Certains bâtiments, créés par des gens de talent qui comprennent bien les enjeux d’aujourd’hui, sont exemplaires. Chaque projet mérite une étude soignée et minutieuse car ce sera peut-être vous le futur utilisateur.