La mise en valeur du patrimoine est un sujet que je considère indémodable. C’est même un sujet qui ne cessera de prendre de l’importance à cause des enjeux écologiques qu’il sous-tend. Et je ne parle pas seulement de la sauvegarde des bâtiments anciens, mais aussi des composantes de ceux-ci. Les bâtiments anciens, lorsqu’on ne peut pas les mettre en valeur pour toutes sortes de raisons, regorgent de matériaux anciens qu’il est souhaitable de récupérer afin de leur redonner une nouvelle vie. Que ce soit des portes, des fenêtres, des planchers de bois, des lambris ou des moulures, toutes ces richesses peuvent trouver preneurs et ainsi amorcer une nouvelle vie.
Une entreprise de la région s’est d’ailleurs distinguée en mai dernier avec un premier prix au Salon international du design intérieur de Montréal (Sidim) dans la catégorie du développement durable pour la qualité de ses produits réalisés à partir d’éléments récupérés dans nos vieilles demeures.
Cette compagnie de Saint-Jean-Port-Joli, Écorad, propose à sa clientèle des calorifères de fonte réusinés et transformés à l’électricité selon un procédé innovateur et écologique. Cette idée, très probablement unique au monde, développée par monsieur Pierre Lemieux, s’appuie sur la mise en valeur des anciens calorifères en fonte dont certains modèles sont de véritables œuvres d’art. L’intérêt de la démarche est vaste et permet d’obtenir le meilleur des deux mondes. En plus de favoriser une réutilisation active d’un élément architectural unique et de bénéficier des propriétés radiantes de la fonte d’acier, ce système de chauffage assure un meilleur contrôle de la source de chaleur. Chaque calorifère est indépendant et possède son thermostat électronique comme une plinthe électrique, donnant ainsi une économie d’énergie substantielle.
Ce produit est un exemple éloquent de l’ingéniosité, du savoir-faire et de la créativité que l’on se doit d’encourager et qui procurent une création de richesse à partir d’objets négligés de notre patrimoine.