Les Jeux Olympiques sont un moment inspirant où l’humanité sportive nous fait oublier nos petites défaites et nos découragements. Je trouve surtout que cet événement souligne l’importance de l’effort à long terme, de la vision et de l’espoir. C’est précisément la persévérance et le long terme qui représentent une partie de la solution aux problèmes de désaffection de nos zones les moins favorisées ici en région. Les chiffres exposés récemment sont là et représentent un défi pour les prochaines années. La dévitalisation qui affecte certaines des petites communautés de nos MRC est l’occasion de réfléchir autrement sur la conservation des bâtiments et l’aménagement urbain. Seule une démarche proactive qui attirera des visionnaires inspirés par ce qui existe comme potentiel dans le patrimoine naturel et culturel des forêts, des paysages, et surtout des villages, nous permettra d’affronter l’avenir avec optimisme.
Injecter du dynamisme dans une région avec des créateurs, des penseurs et des entrepreneurs n’est pas chose facile. C’est pourquoi il faut apprendre à valoriser la créativité, s’impliquer et y croire. Beaucoup de gens motivés et intéressés par la région n’ont pas tenu le coup parce qu’on doutait de leurs projets ou que les possibilités d’avancement n’étaient pas au rendez-vous. Cet exode de cerveaux et de diplômes est inacceptable et fait reculer notre cause.
Je crois qu’il y a une fierté à occuper un coin de pays à la campagne, même si ça nous prive de revenus plus importants qu’on pourrait gagner en ville dans un travail équivalent. La vie ici est meilleure pour beaucoup de gens. Toutes les statistiques sur la dévitalisation ne doivent pas nous décourager, mais nous faire réaliser qu’il faut peut-être manifester plus d’ouverture d’esprit et un sens plus développé du risque dans les investissements. Là où une école ferme ses portes, il faut trouver un utilisateur de l’équipement… La réutilisation de certains espaces riches en pieds carrés devrait faire l’objet d’une attention particulière, car ce sont autant d’opportunités à saisir : garage, école, église même, sont des lieux uniques pour installer des fonctions culturelles ou de métiers d’art professionnels. Oui, tout cela a un prix, mais il est moindre que de voir le feu s’éteindre.
J'aimerais réagir à cet article ¨Patrimoine d'or¨ en faisant le portrait des ateliers de St-Jean Port-Joli depuis 10 ans.
J'ai crée une entreprise en 2002 nécessitant 2000 pied 2 d'espace...et me suis rendu compte en visitant quelques un de ceux-ci que notre société de consommation aboutit à l'entreposage d'une quantité énorme de marchandise dans des locaux magnifiques.
Après plusieurs refus, un entrepreneur local décide de tenter le coup et vide le tout pour faire place à un lieu de travail. Tour a tour y pratiquerons des travailleurs qui ont une idée a tenter, un espoir de travailler ici.
En 2004,je relocalise mes activités au coeur du village de ST-Jean Port-Joli et aménage en des lieux où règne encore l'entreposage systématique.
Cet année marque la restauration d'un hangar qui logera d'autres créations d'artisants, et j'encourage tout les lecteurs à tenter de faire le ménage du printemps et d'inverser le présent mouvement conservateur qui consiste à garder des choses dont on a oublié la fonction première: Gagner sa vie en région.
Etienne Guay
Rédigé par : E.Guay | 19/03/2010 à 16:28